Les IA à risque limité par l’AI Act : transparence et bonnes pratiques

La catégorie des systèmes d’IA à risque limité selon l’AI Act vise à encadrer l’innovation tout en protégeant les utilisateurs. Ces systèmes ne représentent pas de danger critique pour les droits fondamentaux, mais leur usage est soumis à des obligations de transparence strictes. L'article détaille comment les professionnels (fournisseurs et déployeurs) doivent garantir la traçabilité et l'information des utilisateurs, notamment par une documentation rigoureuse et une surveillance légère, des principes essentiels pour la conformité AI Act au sein des organisations.

Par
Anne-Angélique de Tourtier
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Choix sécurité intelligence artificielle

La catégorie des systèmes d’IA à risque limité selon l’AI Act vise à encadrer l’innovation tout en protégeant les utilisateurs. Ces systèmes ne représentent pas de danger critique pour les droits fondamentaux, mais leur usage est soumis à des obligations de transparence strictes. L'article détaille comment les professionnels (fournisseurs et déployeurs) doivent garantir la traçabilité et l'information des utilisateurs, notamment par une documentation rigoureuse et une surveillance légère, des principes essentiels pour la conformité AI Act au sein des organisations.

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Définition : qu'est-ce qu'une IA à risque limité selon l'AI Act ?

Après avoir exploré les IA interdites et les IA à haut risque, il est temps de parler des IA à risque limité. Ces systèmes ne présentent pas un danger direct pour les droits fondamentaux ou la sécurité des personnes, mais leur usage nécessite transparence et responsabilisation.

L’objectif est simple : permettre l’innovation tout en assurant que les utilisateurs comprennent qu’ils interagissent avec un système d’IA et qu’ils ne subissent pas de conséquences inattendues. La distinction entre usages à haut risque et à risque limité repose donc principalement sur l’impact potentiel sur les individus.

Comprendre les risques à travers des cas d’usages concrets

Pour visualiser ce qu’est une IA à risque limité, imaginez des systèmes qui, s'ils se trompent, n'engendrent pas de préjudice majeur. Parmi eux, on retrouve :

  • Un chatbot d’assistance client dans une entreprise ou une collectivité, qui fournit des réponses aux questions fréquentes
  • Des outils de recommandation pour des films, des livres ou de la musique
  • Des systèmes d’aide à la rédaction ou de correction linguistique

Dans tous ces cas, le risque n’est pas nul, mais il reste maîtrisable si les principes de transparence et de documentation sont respectés. C’est la clé de la conformité AI Act pour cette catégorie.

Obligations principales des systèmes d'IA à risque limité

Pour les IA à risque limité, l’AI Act impose surtout des mesures de transparence et de gouvernance, allégeant la charge de conformité comparée aux systèmes à haut risque. Ces obligations sont fondamentales pour les DPO et les DSI chargés de l'implémentation :

  • Informer les utilisateurs qu’ils interagissent avec un système d’IA, et préciser ses limitations et capacités
  • Documenter le modèle utilisé et les cas d’usage, pour garder une traçabilité en cas d’anomalie ou de contrôle futur. Ce processus s'inscrit dans une démarche de [documentation RGPD / AI Act] (mettre le lien vers un article du site sur la documentation ou la traçabilité) partagée
  • Mettre en place un processus de suivi léger, permettant de détecter des usages détournés ou des erreurs récurrentes

L’avantage des IA à risque limité est que la mise en œuvre de ces obligations reste relativement simple, mais elle doit être proactive et systématique.

Clarification des rôles et des responsabilités

Même pour les IA à risque limité, il est utile de clarifier les responsabilités. Ces dernières ont été précisées dans l’article précédent sur [les rôles définis par l'AI Act] (mettre le lien vers l’article du site sur la définition des rôles dans l’AI Act).

En effet, dans le cadre d’une IA à risque limité, les rôles restent les mêmes que ceux définis par l’AI Act — fournisseur, déployeur, importateur ou distributeur —, mais leurs obligations sont considérablement allégées.

  • Le fournisseur doit assurer un minimum de transparence sur le fonctionnement de son SIA et fournir les informations nécessaires à son bon usage
  • Le déployeur, quant à lui, devient le gardien de la bonne utilisation : il informe les utilisateurs, surveille les effets du système et documente les cas d’usage dans son dossier de conformité
  • Les importateurs et distributeurs veillent à ce que ces informations soient bien transmises et accessibles tout au long de la chaîne de déploiement

L’esprit du règlement reste le même : chaque acteur doit comprendre où s’arrête sa responsabilité et où commence celle des autres, afin que la confiance dans l’IA repose sur une traçabilité claire et partagée.

Transparence, responsabilité et anticipation de l'évolution du cadre

Les IA à risque limité offrent un terrain favorable à l’innovation, tout en protégeant les utilisateurs grâce à des obligations simples de transparence et de documentation. Informer clairement les utilisateurs, tracer les cas d’usage et surveiller le bon fonctionnement du système d’IA permet de garantir une utilisation responsable et maîtrisée.

Cependant, le cadre reste évolutif : la méthodologie FRIA permettra bientôt d’évaluer officiellement l’impact des systèmes d’IA sur les libertés fondamentales. Même des IA à risque limité pourraient voir leurs obligations évoluer selon le contexte d’usage. Une veille réglementaire est donc indispensable pour les RSSI.

Adequacy permet désormais de se conformer à l’AI Act, en centralisant vos cas d’usage, en définissant clairement vos rôles et obligations pour chaque système d’IA, chaque modèle, et en documentant votre dossier de conformité de manière structurée et opérationnelle. Demandez une démo !

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FAQ : AI Act risque limité et conformité (DPO/RSSI)

Qu'est-ce qui distingue une IA à haut risque d'une IA à risque limité ?

La distinction repose sur l'impact potentiel sur les droits fondamentaux et la sécurité des personnes. Les IA à haut risque interviennent dans des domaines critiques (santé, recrutement, justice) et sont soumises à des obligations très lourdes. Les IA à risque limité (chatbots, outils de recommandation simples) nécessitent surtout des obligations de transparence pour informer l'utilisateur.

Le RGPD s'applique-t-il aux IA à risque limité ?

Oui, dès lors qu'un système d’IA traite des données personnelles, le RGPD s'applique intégralement, même pour les IA à risque limité. L’AI Act ajoute des couches d’obligations spécifiques à l'IA (transparence, documentation) qui complètent, sans les remplacer, les exigences du RGPD.

Quelles sont les obligations principales pour le déployeur d'une IA à risque limité ?

Le déployeur est le garant de la bonne utilisation. Ses obligations principales sont d'informer clairement les utilisateurs qu'ils interagissent avec une IA, de surveiller les effets du système et de documenter les cas d’usage précis dans son dossier de conformité AI Act.

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